lundi 8 décembre 2014

LA DRÔLE D'EXPRESSION - Etre dans la lune

Nous vous proposons habituellement l'explication d'une expression brésilienne en français, mais cette semaine, un apprenti journaliste du Lycée Pasteur de São Paulo a choisi de vous en apprendre plus sur l'expression française "être dans la lune".
"Etre dans la lune" pourrait se traduire en portugais par "estar na lua".  Elle est employée pour parler de quelqu’un qui est distrait, perdu dans ses pensées, dans un autre monde. On trouve également d’autres expressions synonymes, telles que "avoir la tête en l’air", "avoir la tête dans les nuages", "être sur une autre planète", "être dans ses pensées".
Depuis toujours, la lune est associée aux rêves, à la distraction, à l’imaginaire. C’est aussi l’opposé d’avoir les pieds bien sur terre. Autrefois, la qualification "de la lune" était employée pour désigner une personne distraite. En portugais, on dirait "estar distraido" ou d’une manière plus métaphorique "cabeça na lua" (tête sur la lune).
Exemple
"Le professeur a dit à son élève qu’il devait se concentrer parce qu’il était dans la lune". Que l’on traduirait en portugais par : "O professor falou que o aluno tinha que ce concentrar porque estava com a cabeça na lua".
Haline GUIMARAES (www.lepetitjournal.com - Brésil) mercredi 26 novembre 2014

lundi 24 novembre 2014

LA DROLE D'EXPRESSION - Avoir les yeux plus gros que le ventre

Nous vous proposons habituellement l'explication d'une expression brésilienne en français, mais cette semaine, un apprenti journaliste du Lycée Pasteur de São Paulo a choisi de vous en apprendre plus sur l'expression française "avoir les yeux plus gros que le ventre".
En portugais, "avoir les yeux plus gros que le ventre" se traduit par "ter os olhos maiores do que a barriga". Cette expression est très employée dans la langue française. Elle signifie : prendre plus que ce que l'on peut manger, quand on imagine qu'on pourra manger plus que notre estomac le permet.
On trouvait au 16e siècle des tournures un peu différentes mais de même sens : "avoir les yeux plus grands que la panse" ou "avoir plus grands yeux que grande panse". Au sens figuré, l'expression signifie également que l'on se surestime. En portugais, on utilise la même expression, mais avec le terme "oeil" au singulier : "ter o olho maior do que a barriga".
Exemple 
"Au dîner, j'ai trop mangé : j'ai eu les yeux plus gros que le ventre". En portugais cela veut dire : "Comi demais no jantar : cive o olho maior que a barriga."

Felipe JUCA SILVEIRA

L'abécédaire du Brésil : de la lettre K à la lettre Z

La lanchonete, les piranhas, la Seleção sont quelques-unes des "spécialités" du Brésil. Nous vous proposons d'en découvrir plus dans cette seconde partie de notre abécédaire confectionné par les élèves du lycée Pasteur de São Paulo.
K comme Kombi, le véhicule utilitaire de Volkswagen, mythique au Brésil qui a été le dernier pays au monde à produire le véhicule que beaucoup de Brésiliens continuent à utiliser. On peut aussi penser au joueur de foot Kaka, le milieu offensif qui a joué au São Paulo FC, à l'AC Milan et au Real de Madrid.

L comme lanchonete, ces restaurants populaires que l'on trouve à chaque coin de rue et où on peut manger des plats comme la feijoada ou le bife à parmegiana. Mais L aussi comme Lençois Maranhenses, l'une des destinations préférées des touristes au Brésil. Ses paysages alternant dunes et lagunes fascinent.

M comme Maracanã. Difficile de parler du Brésil sans évoquer ce stade mythique situé à Rio de Janeiro où ont eu lieu les finales des deux Coupes du monde organisées au Brésil en 1950 et 2014. M du MASP aussi, le célèbre musée de São Paulo aux pieds rouges, situé sur l'avenida Paulista, ou encore de moustiques, dont les piqûres lorsque l'on va à la plage peuvent être bien pénibles, de manucure, l'atout beauté des Brésiliennes, de Mata atlântica, forêt en danger qui s'étend le long de la côte Atlantique. N'oublions pas non plus Mônica et sa "turma" bien connue des enfants qui aiment beaucoup cette bande dessinée inventée par Mauricio de Sousa.

N comme noix de coco, dont on peut boire l'eau lorsque la noix est encore fraîche, tout en se promenant le long de la plage. On pense aussi à Neymar, l'attaquant star du Real. Mais N aussi comme novela, ces feuilletons qui sont un véritable phénomène de société. L'un des plus grands succès de ces dernières années : Avenida Brasil.

O comme Ordem e Progresso (ordre et progrès), la devise inscrite sur le drapeau brésilien qui provient du philosophe français Auguste Comte, ou encore Ouro Preto, une très belle ville historique du Minas Gerais qui est classée au Patrimoine culturel de l'humanité de l'Unesco.

P comme plage ! Evidemment les belles plages brésiliennes font la réputation du Brésil et attirent de nombreux touristes. Nous vous recommandons celles d'Ipanema, de Jericoacoara ou de Juquehy. P aussi comme Pelé, le roi du football brésilien ou encore comme petiscos, ces petites bouchées salées que l'on peut manger à toute heure de la journée (le pastel ou le pão de queijo par exemple). Et P comme piranhas, ces poissons que l'on peut voir en Amazonie, Pantanal une belle région à découvrir pour voir des jacarés, toucans et perroquets ou pau brasil, l'arbre qui a donné son nom au Brésil.

Q comme queijo prato, l'un des fromages les plus populaires du Brésil. Il a commencé à être produit dans les années 1920 par les colons danois, dans la région de Valença dans l'état de Rio de Janeiro, puis dans le Minas Gerais.

R comme Rio de Janeiro, la ville la plue célèbre du Brésil, qui est le point de passage obligé pour tous les touristes pour y visiter le Corcovado, le Pão de Açucar, ou juste se faire bronzer sur ses plages.

S comme Seleção, l'équipe nationale de football du Brésil qui a remporté cinq fois la Coupe du monde. S aussi comme shopping, l'une des activités préférées des habitants de São Paulo, ou encore samba une danse et un style musical du Brésil, dont la chanson la plus célèbre est Aquarela do Brasil, et São Luis, la capitale du Maranhão, ville fondée par les Français en 1612.

T comme "tudo bem", cette expression brésilienne qui signifie "ça va" et que l'on emploie en permanence. Mais T aussi comme toucan et tatou, des animaux que l'on peut voir dans le pays, ou encore tapioca, ces crêpes faites à partir de farine de manioc que l'on peut fourrer de jambon et de fromage, ou bien de confiture ou de confiture de lait, qui est très consommée dans le Nordeste.

U comme USP, l'université pauliste considérée comme l'une des meilleures d'Amérique du Sud, ou Ubatuba, une ville qui se situe sur le littoral nord pauliste, et qui est réputée pour ses plages, mais aussi ses pluies fréquentes, ce qui lui a permis de gagner le surnom d' "Ubachuva" (Uba-pluie).

V comme volley-ball, un autre sport dans lequel le pays excelle ou Villa-Lobos le compositeur né à la fin du 19e siècle à Rio de Janeiro.

X comme Xavantes, des indiens originaire de Goias, qui vivent dans le Mato Grosso, ou encore Xingu, qui désigne tout à la fois une tribu d'indiens ainsi qu'un affluent du fleuve Amazone.
Y... nous n'avons rien trouvé de typique brésilien commençant par un Y.

Z comme Zé Carioca, ce perroquet, personnage né de l'imagination de Walt Disney, que l'on peut voir notamment dans le court-métrage Aquarela do Brasil, avec Donal Duck.

lundi 10 novembre 2014

De 1964 à 2014, 50 ans d'histoire pour le Lycée Pasteur

A l'occasion du cinquantenaire de leur école, les élèves de l'atelier journalisme du Petitjournal.com se sont penchés sur la fondation et l'évolution du lycée franco-brésilien. Ils se sont notamment documentés à partir d'une exposition réalisée par les élèves de 3e et de 2nde.
Au début du 20e siècle, un groupe d'intellectuels, de professeurs et de recteurs d'université cherchent à développer les échanges entre la France et le Brésil. En 1923 est créée à São Paulo la société civile du lycée franco-brésilien. Dès 1921 avait été posée la première pierre du bâtiment situé rua Mairinque. L'école prend le nom de lycée Pasteur en 1941, tout comme la fondation qui s'occupe de l'école. L'établissement dispense l'enseignement brésilien et un programme d'éducation basique en français.
La nécessité de l'extension de l'école
Pendant les années 1960, beaucoup d'entreprises françaises viennent s'installer à São Paulo. Le nombre de familles françaises augmente donc. Il devient important de pouvoir proposer une école offrant un cursus d'éducation suivant le programme de l'éducation nationale française. La construction d'un nouvel établissement, situé au 3.799 de la rua Vergueiro, dans le quartier de Chacara Klabin, commence en 1962. Le projet a été fait par Jacques Pilon, et ce sont les architectes Jerônimo Bonhilha Esteves et Israel Sancovski qui exécutent les travaux.

Les premiers cours sont donnés en 1964. Cette même année, l'unité Vergueiro du lycée Pasteur, aussi appelée Casa Santos Dumont, voit le jour et le général de Gaulle inaugure l'établissement. Le proviseur était René-François Lejeune. Il y avait 14 classes de maternelle et de primaire, et 13 de collège et lycée.

Cinq décennies d'évolution
En 50 ans, l'histoire du lycée a été marquée par quelques changements. On apprend notamment, grâce à la recherche documentaire réalisée par les élèves de 3e et de 2nde, que les élèves devaient porter un uniforme blanc et marron pour aller à l'école et qu'ils ne pouvaient pas porter de tennis. Mais les élèves se sont révoltés pour que les uniformes soient supprimés et l'utilisation des baskets autorisée. Certaines disciplines ont aussi disparu : comme le lycée a commencé à fonctionner durant la dictature, certaines matières comme l'éducation morale et civique et l'OSPB (Organisation sociale et politique du Brésil) ont été remplacées par l'histoire et la géographie du Brésil au retour de la démocratie. En 1993 est lancé le projet de la transformation de la bibliothèque en un Centre de documentation et d'information (CDI), qui sera inauguré en 1996.

Depuis les années 1990, les élèves réalisent de nombreuses sorties pédagogiques et voyages : certains sont allés à Paraty, dans le Minas Gerais, dans la vallée du Paraiba, la chorale de l'école est allée présenter son travail au Québec, etc. Certains élèves ont également participé au programme d'échange linguistique portugais/espagnol avec le lycée de Montevideo, en Uruguay. Ils ont également pu rencontrer les écrivains Amin Maalouf et Eric-Emmanuel Schmitt à la fin des années 1990. Le lycée organise également tous les ans la fête des sciences, mais aussi les festas juninas.

Découvrez quelques témoignages d'anciens élèves du lycée Pasteur dans cette vidéo :


Tous les anciens élèves et professeurs sont invités à se réunir le 8 novembre pour une grande fête afin de célébrer les 50 ans du lycée. Le samedi 29 novembre sera également organisée une journée portes ouvertes.

lundi 3 novembre 2014

LA DRÔLE D'EXPRESSION - Rouler sur l'or

Nous vous proposons habituellement l'explication d'une expression brésilienne en français, mais cette semaine, un apprenti journaliste du Lycée Pasteur de São Paulo a choisi de vous en apprendre plus sur l'expression française "rouler sur l'or".

En portugais "rouler sur l'or" se traduit par "rodar no ouro". Elle est employée pour dire d'une personne qu'elle est riche. On pourrait imaginer que la richesse soit symbolisée pour une voiture qui roule sur un chemin en or. Mais il faut remonter au 18e siècle pour expliquer l'origine de cette expression.
Dans le dictionnaire de Furetière, on trouve : "se rouler sur l'or (et sur l'argent)" ou "se rouler" a bien le sens de "se tourner de côté et d'autre". C'est donc l'image d'une personne se roulant dans son or qui est utilisée pour signifier la richesse. Dans ce même dictionnaire, il est expliqué que chez les personnes riches, les sacs d'or roulaient, et que donc que cet heureux propriétaire "roulait sur l'or". 

En portugais, on dirait "ser rico", "nadar em dinheiro" (nager dans l'argent) ou "nadar em ouro" (nager dans l'or). 
Exemple "Quand j'ai vu sa maison, j'ai compris qu'il roulait sur l'or". Que l'on traduirait en français par : "Quando eu vi a sua casa, entendi que ele estava muito rico".

LA DRÔLE D'EXPRESSION - Raconter des salades

Nous vous proposons habituellement l'explication d'une expression brésilienne en français, mais cette semaine, un apprenti journaliste du Lycée Pasteur de São Paulo a choisi de vous en apprendre plus sur l'expression française "raconter des salades".
"Raconter des salades" se traduit en portugais par "contar saladas". C’est une expression utilisée pour dire qu’on raconte des mensonges, des histoires, des bobards.

Cette expression date du 19e siècle. L'image de la salade a été choisie car c'est un mélange d'ingrédients bien assaisonnés. Or quand on veut raconter des histoires, on doit inventer un mensonge, y ajouter des excuses, mêler le vrai et le faux, etc.  Une vraie salade en résumé ! En portugais, on utiliserait l'expression "contar historia para boi dormir" ("raconter une histoire à endormir un boeuf").

Exemple
"Je n'ai pas eu le temps d'acheter un cadeau pour son anniversaire. Je suis donc obligée de lui raconter des salades !" Que l'on traduirait en portugas par "Como não tive tempo de comprar um presente para o seu aniversario, eu tenho que contar historia para boi dormir".  

Leandra PAOLOZZI

L'abécédaire du Brésil : de la lettre A à la lettre J (1/2)

L'açaï, la Bossa Nova, la cachaça sont quelques-unes des "spécialités" du Brésil. Nous vous proposons d'en découvrir plus dans cette première partie de notre abécédaire confectionné par les élèves du lycée Pasteur de São Paulo.
A comme açaï, un fruit qui pousse dans le nord du Brésil et est très bon pour la santé.
A aussi comme Amazonie, une région recouverte par la forêt amazonienne, que l'on appelle aussi "le poumon du monde". Elle est cependant menacée par la déforestation. La région est traversée par l'Amazone, le plus long fleuve du monde (6.992 km).
B comme bikinis, ces maillots de bain vraiment très petits que les Brésiliennes aiment beaucoup.
B aussi comme Brasilia, la capitale du Brésil ou encore Bossa Nova, ce style musical inventé au Brésil dans les années 1950, dont les interprètes les plus célèbres sont Antonio Carlos Jobim, João Gilberto et Vinicius de Moraes.
C comme carnaval, une grande fête annuelle qui mêle chants et danses, ou encore cachaça, l'alcool emblématique du Brésil qui sert à préparer la caïpirinha.
Mais C aussi comme cerveja, la bière, la boisson la plus consommée du Brésil, Copacabana, la plus célèbre des plages du pays, capoeira, un art martial afro-brésilien, mêlant l'art du combat et de la danse, mais aussi churrascaria, ces restaurants traditionnels où l'on mange de la viande rouge à volonté.
D comme Dom Pedro I, empereur du Brésil qui proclama l'indépendance du pays le 7 septembre 1822, la déforestation, une grande menace pour la biodiversité du Brésil et l'environnement, ou encore Dilma Rousseff, qui vient d'être réélue présidente du Brésil.
E comme eau, l'une des richesses naturelles du Brésil. Par contre, dans la plupart des communes, on ne peut pas boire l'eau du robinet, elle n'est pas potable. En ce moment, à São Paulo, il y a une grande crise de l'eau, les réserves de la Cantareira sont presque vides.
F comme favela, un lieu où vivent les Brésiliens les plus pauvres et où les maisons sont faites de bric et de broc.
Mais F aussi comme feijão, le haricot noir, la base de l'alimentation brésilienne, avec le riz. Il sert aussi à préparer la feijoada, un plat traditionnel qui date du temps des esclaves, que l'on mange le mercredi et le samedi. On pourrait aussi penser au forro, danse et musique du Nordeste.
G comme Guarana, la boisson gazeuse la plus fameuse du pays. Fait à base de graine de guarana, une plante possédant une forte teneur en caféine.
H comme Havaianas, la célèbre marque de tongs portées à travers le monde.
I comme Iguaçu, dont les chutes d'eau, à cheval entre l'Argentine et le Brésil sont considérées comme l'une des 7 nouvelles merveilles naturelles. On pourrait aussi penser aux îles qui font rêver beaucoup de gens avec leurs beaux paysages. C'est le cas d'Ilha Bela, Ilha Grande ou encore les îles de Fernando de Noronha. I aussi comme la plage d'Ipanema, et sa célèbre "garota" célébrée dans la chanson de Tom Jobim et Vinicius de Moraes.
J comme jabuticaba, un fruit de couleur pourpre que l'on trouve dans le Minas Gerais et le sud-est du Brésil, ou encore comme jus de fruits. On boit beaucoup de jus de fruits frais à toutes les saveurs possibles : orange, ananas, mangue, pastèque, caju, citron, etc.